L’un des héros pop anglais n’a rien changé de ses gracieuses habitudes.
Ce magazine fêtant ses 30 printemps cette année, il n’est pas question d’oublier les amis. Et l’Anglais francophile Bill Pritchard demeure l’un des amis les plus anciens (couverture du numéro 29 mensuel), parfois un peu perdu de vue mais toujours retrouvé avec joie. Ainsi, après une longue absence de presque dix ans, on avait renoué timidement les liens en 2014, le temps d’un Trip to the Coast qui prouvait que rien n’avait vraiment bougé chez cet éternel jeune homme à la voix délicate et à l’écriture pétulante, qui fut un temps le favori de sa muse (Françoise Hardy) et des Frenchies les plus chic (Daniel Darc, le temps d’un album en duo, Etienne Daho…).
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Moins de deux ans après ce retour discret, Mother Town Hall prolonge les retrouvailles et démontre, à l’instar d’autres disques récents de “vétérans” de l’indie- pop 80/90 (Prefab Sprout, Robert Forster, The Monochrome Set, The Chills), que la maturité sied particulièrement bien à ceux que les années 2000 avaient parfois trop hâtivement remisés au rayon antiquités. Aucune révolution à attendre ici, Bill Pritchard restant attaché à ses lanternes de mélodiste ourlé, variant simplement les plaisirs entre pop-songs vivifiantes (Saturn and co et écho à son tube de 89, Tommy & co, Heaven), folk humaniste (Mother Tongue) et ballades calfeutrées (September Haze), ce qui suffit amplement à notre bonheur.
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