Le leader des Smithereens est décédé à l’âge de 62 ans. Le chanteur et guitariste Pat DiNizio décède à l’âge de 62 ans à la veille d’un comme back avec son groupe de toujours, les Smithereens
Sans plus ample détail, le site des Smithereens nous informe du décès à 62 ans de Pat DiNizio, leader de ce groupe culte originaire du New Jersey qui fut l’une des fleurs de lys du power pop, royaume éphémère mais très fécond de la musique américaine dans les années 80. Occasion sinon rêvée du moins de (triste) circonstance pour réécouter des albums comme Green Thoughts ou Especially For You où tant la subtilité mélodique de DiNizio, auteur de la majorité des titres, que sa voix de Roméo transi font merveille dans une veine proche d’un Dwight Twilley ou d’un Alex Chilton, période Big Star, princes absolus du power pop US.
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Cette disparition prive le quatuor d’un come back programmé pour début Janvier 2018 après qu’une série de dates ait été annulée en raison des problèmes de santé que connaissait le chanteur et guitariste depuis 2015. DiNizio restait en effet paralysé du bras droit après une chute, le privant du plaisir de jouer de son instrument fétiche. Il souffrait également de récurrents problème de dos. Si la cause de sa mort n’est pas évoquée dans le communiqué, on suppose que la dégradation physique consécutive à cet accident n’y est pas étrangère.
Né à Scotch Plain dans le New Jersey en Octobre 1955, DiNizio forma les Smithereens en 1975 avec trois camarades du lycée de Cateret, New Jersey. Écumant les nombreux clubs de la région, l’ensemble acquit très vite une solide réputation au point d’attirer l’attention du label Enigma, alors à la pointe de l’indie rock américain, qui édite en 1986 leur premier album, Especially For You produit par un Don Nixon, fraîchement auréolé de ses contributions aux deux premiers opus de R.E.M.
Croyant repérer l’équivalent east coast des Jam, voire les nouveaux Who, Capitol reprend le flambeau dès le second album Green Thoughts sur lequel brillent quelques joyaux comme Only A Memory ou House We Used To Live In, moments de pure pop élégiaque où DiNizio impose avec ses harmonies nerveuses un romantisme fougueux hérité de Buddy Holly et des Beatles. Leur incursion dans le grand bain de l’industrie du disque va durer jusqu’au milieu des années 90 avec un sixième album, Blow Up, qui reçoit maints éloges critiques sans toutefois parvenir à briser le plafond de verre du succès.
L’humeur musicale de l’époque ayant subitement tournée avec l’arrivée de Nirvana et de la scène Grunge, les Smithereens vont conserver ce statut non négligeable, mais limité, de groupe culte qui va les maintenir dans un circuit subalterne. En 2007, ils se font un ultime plaisir en enregistrant Meet The Smithereens, album où ils reprennent en fans absolus l’intégralité du premier disque des Beatles. Dans le genre tribut album, en 2009 DiNizio en solo célèbre quant à lui l’une de ses idoles, Buddy Holly.
En 2000, il s’était lancé en politique, briguant même, mais en vain, le fauteuil de sénateur lors d’une élection en tant que candidat du tout nouveau Reform Party situé au centre de l’échiquier. Il fut également pendant de nombreuses années animateur de XM Radio, station du New Jersey, avec une émission entièrement dévouée à diffuser des artistes non signés.
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