Depuis Marseille, un album furieux et électrique : fascinant.
On connaissait les fous furieux de SunnO))), qui de New York à Los Angeles ont réinventé le metal, le doom et le drone en une potion qui fait de plus en plus parler d’elle et attire un public de plus en plus fervent et nombreux. Ce même public suivra-t-il le Marseillais Bex, dont on ne connaissait rien mais qui en un disque et quatre morceaux faits comme à la maison se dévoile tout aussi hargneux et auteur d’un son aux limites du crade, aux confins du bruit brut ?
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Et comme pour illustrer au mieux son esthétique musicale savamment décharnée, Bex a eu la bonne idée de faire imprimer sa pochette par l’éditeur marseillais du Dernier Cri, spécialiste des sérigraphies et livres soigneusement déjantés. Du coup, contenant et contenu vont de pair, racontent une même histoire : celle d’un garçon qui préfère hurler ses chansons plutôt que les murmurer. “Nous faisons l’amour de façon si industrielle, malgré ton goût
de vomi tu me plais quand même”, crie-t-il vaillamment, au-dessus des hurlements de sa guitare tout en feedback. Ici et là, il sème des arrangements délicats qu’il noie vite sous une matière dense, des textures héritées de My Bloody Valentine. La délicatesse se trouve au recoin des plis les plus sombres, et Marseille a enfanté un nouveau mutant musical.
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