A ceux qui pensaient que Syd Barrett était fils unique, on a le plaisir de faire part de la bonne nouvelle : le frère dégénéré de l’anachorète de Cambridge est néo-zélandais, se fringue comme un ménestrel pouilleux et jouit même d’un culte troglodyte en Amérique. Alastair Galbraith, c’est le petit caillou dans la chaussure du […]
A ceux qui pensaient que Syd Barrett était fils unique, on a le plaisir de faire part de la bonne nouvelle : le frère dégénéré de l’anachorète de Cambridge est néo-zélandais, se fringue comme un ménestrel pouilleux et jouit même d’un culte troglodyte en Amérique. Alastair Galbraith, c’est le petit caillou dans la chaussure du rock virginal de Nouvelle-Zélande, le trublion claustrophobe d’une scène limpide, nourrie au grand air du large. Enfant, Alastair babillait les morceaux de The Madcap laughs et Barrett que ses parents lui infusaient en guise de comptines. Aujourd’hui, rien n’a changé ou presque. Sur son 4-pistes maboul, Galbraith s’applique à combler ses albums insensés de chansons repêchées dans le sillage d’Opel. Le pire, c’est qu’au-delà de sa schizophrénie nauséeuse, par on ne sait trop quel enchantement, cette musique de chimiste encamisolé fonctionne. Funambule aux yeux bandés, perché sur un fil électrique nu, Alastair Galbraith défie avec une insolence de grand malade les lois de l’équilibre et de notre raison. On sort de ses disques avec l’envie de vomir et d’y retourner. Tous risques et périls, in fine, pas très bien pesés.
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