La force tranquille de l’electro allemande fait un comeback pétillant, à la fois mélodique et obsédant.
En 2017, en live à Berlin devant plus de 17 000 personnes, le trio allemand annonçait faire une pause dans une carrière commencée quinze ans plus tôt – lorsque, en 2002, Gernot Bronsert et Sebastian Szary (alias Modeselektor) et Sascha Ring (alias Apparat) scellaient la naissance de Moderat en gravant un simple EP, même s’il faudra attendre leur premier album (Moderat, 2009) pour que le trio forge son style inimitable. Un mélange de transe obsédante, d’electro extasiée, de dubstep évaporé et de pointes de psychédélisme, le tout hanté par la voix éthérée de Sascha Ring.
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Un parcours sans faute qui, en trois disques avec un pied sur le dancefloor et l’autre dans le salon, a imposé cette fameuse Moderat touch : ses concerts stroboscopiques, son univers dystopique, souriant et angoissé, dansant et contemplatif, pop et expérimental, comme un obligé de tout festival qui se respecte.
Radiohead au Berghain
Rompant le silence en octobre dernier via une vidéo qui annonçait leur retour avec un quatrième album, More D4ta, Moderat ne change guère une formule qui a largement fait ses preuves, s’éloignant discrètement du dubstep pour des beats electro plus énervés, comme un Radiohead qui aurait gobé plus que de raison au Berghain.
More D4ta (Monkeytown Records/Bigwax). Sorti depuis le 13 mai.
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