Entre Beach Boys avachis et psychédélisme crasse, ces Californiens épatent.
Les garçons sont de Sacramento. Ils sont quatre. Le reste, on devra l’imaginer. Facile : on les voit bien, débraillés, se rendre à la plage, pas loin de Big Sur. Fumés comme des saumons, slackers hilares, ils ont mis sur la California 1 une cassette usée des Beach Boys, dans un autoradio qui ne tourne plus tout à fait rond. Ça leur donne des idées de morceaux. De chansons belles et fainéantes. Des petits hymnes lo-fi pour partir à la guerre la fleur au fusil – un fusil en mousse, évidemment.
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Chez Ganglians, en début d’après-midi, avachis sur le sable, tout semble amolli par le soleil, ralenti par la canicule : les harmonies ploient sous des langueurs ensoleillées, les mélodies flanchent dans un doux épuisement neuronal (les grandioses Voodoo ou Candy Girl). Mais le soir, frisquet, finit par venir. En descente, les garçons cherchent : sur la colline près de leur grève, ils trouvent des champignons.
Drôles de champignons : ils rendent mauvais. Ils salopent les guitares élastiques, durcissent le ton. Car les Ganglians, dans un accès de psychédélisme dingo et de violence crasse, savent aussi s’énerver jusqu’au sang, transformer le Pacifique en déclaration guerrière – les extraordinaires et bouillantes Valiant Brave ou 100 Years transforment ainsi le coup de soleil en méchante gueule de bois.
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