Le troisième album du français jongle entre chaos et quiétude. Critique et écoute.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le regard que porte le jeune Paul Régimbeau sur l’humanité n’est pas des plus optimistes. Il est sans pitié, sombre, voire furieux. C’était déjà le cas sur Galaxy of Nowhere et Rising Doom, ça l’est encore plus sur Hadès, où le Parisien d’adoption accueille dans un capharnaüm où l’on ne peut que se sentir oppressé, asphyxié par tant de beats bouillonnants.
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Et pourtant, même dans ce territoire sans poésie, même dans ce saccage raisonné des diktats electro, Mondkopf trouve le moyen de déployer une musique narrative, d’édifier de ravissantes mélodies et de faire sonner l’évidence sur des arrangements d’une implosive inventivité. Sa force, il le prouve une nouvelle fois sur Cause & Cure ou The Stars Are Falling, tient dans son génie à élargir sans cesse sa palette instrumentale en se servant de bruits inhabituels, propices à la création de climats sonores aussi tendus qu’envoûtants. Il n’y a qu’à écouter l’introduction et la conclusion pour comprendre que Hadès relève de ces disques qui s’entendent comme une odyssée apocalyptique.
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