Les harpes royales de Catrin Finch et Seckou Keita, la bossa intello d’Arto Lindsay et le Brésil chatoyant de Flavia Coelho, c’est le tour du monde musical proposé par Louis-Julien Nicolaou.
Flavia Coelho dévoile son monde
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L’an dernier, Flavia Coelho sortait un disque de remixes détonant où elle s’aventurait avec bonheur sur un terrain electro et hip-hop. Revenant aux baile funk, ballades et reggaes du premier album, elle poursuit son introspection dans Mundo Meu, énergique célébration de la vie telle que cette inlassable performeuse l’expérimente, avec un large sourire voilé d’un soupçon de mélancolie. Epaulée par des invités de choix (le génie de l’afrobeat Tony Allen, Patrice ou Speech d’Arrested Development) et bénéficiant des productions efficaces de Victor-Attila Vagh, Flavia maîtrise largement son sujet. Sur scène, on devine qu’elle va dynamiter ce répertoire cousu main, faisant tranquillement monter la température avant l’Olympia du 17 octobre.
Anansy Cissé, de Diré à Bamako
A l’écoute des blues hypnotiques qui composent Mali Overdrive, on a peine à croire qu’il s’agisse d’un premier album. C’est pourtant vrai : conséquence de la guerre au Mali, Anansy Cissé a été contraint d’abandonner son studio de Diré (région de Tombouctou), où il enregistrait des musiciens locaux, et de gagner Bamako ; là, le percussionniste Philippe Sanmiguel, estomaqué par sa voix et son jeu de guitare, le persuade d’enregistrer pour la première fois sa propre musique. Entouré de Zoumana Tereta au sokou (violon à une corde) et d’une très bonne section rythmique, Cissé peut enfin donner la mesure de son art. Gorgé d’électricité et vibrant de sincérité, l’album en est le parfait témoignage.
Arto Lindsay, entre bossa et boucan
Ayant grandi au Brésil, Arto Lindsay s’est nourri de l’expérience tropicaliste avant de devenir une figure importante de la scène avant-gardiste de New York et de collaborer avec John Lurie, Marc Ribot, ou encore Jun Miyake. Encyclopedia of Arto présente sa musique dans ses plus nets contrastes : le premier disque compile des bossas suaves et intimistes fragilisées par la voix blanche de Lindsay, le second est une captation en live de l’homme se livrant à des expériences bruitistes, saccage punk qui vient affermir plutôt qu’entamer l’admiration suscitée par le premier album. A retrouver en mini-showcase, le 9 juin au Comedy Club
Jean-Luc Thomas, flûtiste d’exception
Par leurs incessants déplacements de frontières, les grands musiciens nous contraignent souvent à abandonner notre manie à tout cartographier : peu importe le lieu où ils nous emmènent, nous les suivrons. Jean-Luc Thomas est de ceux-là. Flûtiste d’exception dont chaque note est liée à une émotion, Thomas n’agit dans la tradition celtique que pour mieux faire vibrer ses sensibilités africaines, arabes ou sud-américaines. Soutenu par le percussionniste irlandais David Hopkins, il livre avec Translations un album lumineux, tendre et profond, de ceux qu’il ne faut pas laisser passer.
Catrin Finch & Seckou Keita, noblesse de cordes
Un enchantement, telle est l’impression qui saisit les sens à l’écoute de Clychau Dibon, disque où la harpiste galloise Catrin Finch tisse ses rêveries en compagnies du joueur de kora Seckou Keita. Finch jouit du prestige d’avoir été attachée au service du prince de Galles, fonction très honorable dont la tradition s’était perdue depuis l’ère victorienne. Tout comme Seckou Keita, qui appartient à une grande famille de griots sénégalais, elle a le sens de la noblesse, noblesse des cordes pincées qui se traduit en sourires complices dans le ruissellement des arpèges. Plébiscité par la presse anglaise, le disque sort enfin chez nous et nous vaut – cerise royale – un concert, le 11 juin au Sunset.
La SF hallucinogène des Meridian Brothers
Les nouvelles de Mars se faisant rares, il est réjouissant de voir un nouvel ovni d’Eblis Álvarez traverser notre ciel en laissant un sillage de hululements, vrombissements, zozotements et dégringolades de rythmes. Sous le nom de Meridian Brothers, le sorcier déjanté de l’underground colombien n’en fait qu’à sa tête fêlée sans se soucier de la moindre règle. Dans Salvadora Robot, il nous assure qu’au-delà du psychédélisme règne une anarchie hallucinogène, insensée et bienheureuse. A qui voudra tenter l’expérience, rendez-vous le 7 juin à la Villette Sonique.
L’agenda des concerts
Les 30 et 31 mai, le New Morning programme Mashrou’ Leila, grosse sensation du rock libanais. Après les excellents concerts au Café de la Danse, Forabandit revient le 2 juin à la Cigale. A écouter encore, le folk-rock ukrainien Dakhabrakha, le 4 juin à l’Alimentation Générale, et le blues oriental d’Idriss El Mehdi, en concert le 5 juin au Petit Bain pour la New Folkers Night. Le même soir, Lolomis se produit au New Morning. Le 7 juin, soirée Arabstazy au Petit Bain, avec le groupe d’electro-rock N3rdistan. Christine Salem se produit le 8 juin au musée du Quai Branly, Katerina Fotinaki et Maria Berasarte le 11 juin à l’Européen. A noter encore, deux festivals : Parfums de musiques, les week-ends du 31 mai et 7 juin à la Roseraie du Val-de-Marne, avec notamment Silvia Pérez Cruz et Takht El Med et Nadia Khaless, et du 10 au 14 juin, La Voix est libre, avec la participation de Nishtiman, Interzone, Mehdi Chaïb et Bernardo Sandoval.
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