Retour un peu moins exalté du chien fou de la chanson française. Critique et écoute.
Son dernier album (2011) avait imposé un élan épique, aussi généreux qu’anachronique en ces temps d’interprétations souvent réfrigérées. Et consacré le talent d’équilibriste de Cyril Mokaiesh, vacillant en permanence, mais sans y chuter, au-dessus du précipice de la grandiloquence. Ici, on prend les mêmes (attitudes fougueuses) et on recommence, si ce n’est que les préoccupations sociétales, voire politiques d’alors, laissent place à des chansons – ciselées un trimestre durant en Uruguay – comme autant de vagues d’amour.
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Le chanteur presque trentenaire ne gère pas toujours avec pertinence la compatibilité des textes enflammés et des musiques plus réservées, mais conserve dans les douze refrains cette innocence, cette entièreté et cet engagement qui lui offrent une place définitivement à part dans la chanson d’ici. Et lorsqu’en mode mineur il évoque ses racines dans le conclusif Le Cèdre au Liban, Mokaiesh démontre en bonus sa capacité à la retenue et à la tendre caresse.
Concerts le 16 Juin à Paris (Cigale), le 9 juillet à Lyon (Nuits de Fourvière)
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