Un groupe vétéran du rock US revient d’un long silence, en forme moyenne. Critique et écoute.
Le groupe de Washington remercie un membre originel, rappelle à ses côtés le batteur des débuts, prend huit longues années de vacances entre deux sessions, puis s’enferme deux ans dans un studio, pour le résultat peaufiné d’un sixième album et de quinze chansons qui, toutes, confirment le diagnostic : là, il y a eu du travail, il est fait avec sérieux, et dans le respect des fans et du public en général, si l’on en juge par une production méticuleuse.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Sauf que l’on ne crée pas nécessairement de la musique excitante dans l’empathie et la bonne volonté, et que le statut de groupe emblématique du rock indie US peut tout droit conduire à la muséification. Mais lorsque les garçons se laissent aller à leur lyrisme et à leur sauvagerie naturelle, parfois même à une certaine causticité ou à du cynisme, et n’omettent pas l’accessibilité vitale à ce genre d’exercice, Modest Mouse s’impose de nouveau comme une collection de vrais talents, et déroule un univers charmeur en propre. Le reste du temps, on se contentera de saluer la belle ouvrage.
{"type":"Banniere-Basse"}