Moby tient sur son site Internet un journal de bord qui lui permet, au jour le jour, de partager avec quelques milliers d?internautes son angoisse et sa colère.
L’artiste écrit depuis le début des événements qui ont plongé les Etats-Unis dans la stupéfaction et l’incompréhension mardi matin. Tiré de son sommeil par le son des explosions des deux tours du World Trade Center, les sirènes et les cris de la foule paniquée, Moby a immédiatement posté sur son site un bref message dans lequel il avouait ne pas pouvoir empêcher ses membres de trembler à la vue du spectacle qui l’attendait au sommet de son immeuble, ajoutant que son appartement sentait la fumée.
Plus tard, il tenait à rassurer les internautes quant à sa santé, terminant un bref second message par un laconique : dans un journal J’ai besoin de dormir, et je n’ai pas envie de me réveiller pour entendre de nouveaux cris de terreur.?
Aujourd’hui, après de nouvelles considérations pseudo philosophiques et un rapide détail des opérations de sauvetage en cours autour de l’immeuble où il réside, Moby met violemment en cause le FBI et la CIA, qu’il compare, dans une naïve analogie hollywoodienne, à un garde du corps très bien rémunéré qui n’aurait pas été à la hauteur de sa tâche. Visiblement furieux envers les autorités censées protéger son pays, Moby et sa violente diatribe citoyenne viennent peut-être, sans le savoir, de donner du grain à moudre à une poignée d’hommes de loi qui pourraient, dans un avenir proche, pousser les familles des victimes à demander des comptes à leur gouvernement.
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