On découvre tard la pop frappée d’une jeune femme de Brooklyn a la douceur radicale
L’Angleterre qui aime dodeliner un casque sur la tête, flâner avec un iPod, tapoter du pied nu ne parle que d’elle depuis quelques jours. Elle, c’est Mitski, étonnant one-woman band aux productions aussi lo-fi qu’ambitieuses. Malgré une jolie série d’albums plus ou moins distribués et pressés, on ne la découvre pourtant qu’avec son dernier album, Puberty 2, le premier pour le cool label Dead Oceans.
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Japonaise par sa mère, Américaine par son père, déformée par les voyages et le manque de racines, la jeune résidente de Brooklyn y invite des sons venus de l’espace, joués par des instruments impossibles et invisibles, auxquels on pourrait donner les noms saxolarsen ou basseserpent.
Au milieu de ces petites tempêtes rock et explosives excentricités, elle a confortablement installé sa voix paisible et ultra-pop, pour une musique garantie sifflable sous la douche, où l’on aura même le droit de gesticuler en vrac et de hurler dans le pommeau. C’est l’effet minimum que provoque sa pop à la fois tordue et tubesque. Ce qui font de la plomberie comprendront ce qu’est un tube tordu. A suivre, en courant.
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