De la pop cinoque, entre produits et bonbons chimiques. Irrésistible. Critique et écoute.
Pour saisir la substantifique moelle de ce side project déjà auteur d’un album éponyme (en 2010), il faut se pencher sur le single Death Is a Girl, qu’on pourrait user jusqu’à la corde. Les Californiens de Mini Mansions y évoluent dans une triangulaire située entre l’urgence addictive de Queens Of The Stone Age (et pour cause, Michael Shuman, ici à la batterie, n’est autre que le bassiste des patrons stoner), l’acidité chimique du premier MGMT et la science mélodique des Arctic Monkeys ou des Beach Boys.
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Est-ce un hasard, dès lors, si Brian Wilson est présent sur un titre (Any Emotions) et Alex Turner donne de sa gouaille de petite frappe brit sur un autre (Vertigo) ? Des ballades lestes ou bolaniennes (Creeps et son groove exquis) aux hymnes pop (Double Visions, très Gorillaz) en passant par un grand Barnum bruitiste digne du groupe de Josh Homme (Mirror Mountain), Mini Mansions conjuguent l’évidence pléonastique en même temps que la science des mélanges. En fin de parcours, une seule question subsiste : par quel hasard se sont-ils choisi le même visuel de pochette que le Dear John des folkeux suédois de Loney Dear, avec qui ils n’ont somme toute que peu à voir ?
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