Une inscription en lettres d’argent sur la pochette rappelle que c’est Stereolab qui a délivré à Tortoise son certificat d’exportation pour l’Europe. Jazz, rock, dub, musique contemporaine : Tortoise prend tout, casse, mélange les morceaux, les réagglutine, en fait de vastes aires de repos intrumentales. On n’ose pas vraiment croire que l’album puisse s’ouvrir sur […]
Une inscription en lettres d’argent sur la pochette rappelle que c’est Stereolab qui a délivré à Tortoise son certificat d’exportation pour l’Europe. Jazz, rock, dub, musique contemporaine : Tortoise prend tout, casse, mélange les morceaux, les réagglutine, en fait de vastes aires de repos intrumentales. On n’ose pas vraiment croire que l’album puisse s’ouvrir sur un morceau d’une telle longueur mais les trois mouvements de la symphonie Djed s’enchaînent sans effort, d’un trip-hop chromé jusqu’à des boucles de xylophone façon Steve Reich. Lorsque cette envolée s’abîmera un peu plus loin dans un dub sépulcral, vingt minutes de votre vie se seront écoulées. Le reste de l’album n’est que pure formalité : visite du bayou en compagnie des insectes avant de s’achever dans un ricanement dub à trompettes, énorme clin d’œil à Ennio Morricone. Il y a quelque chose de Tricky dans cette apparente facilité à sauter d’un thème musical à un autre, comme s’il avait été donné à ces professeurs Nimbus d’inventer la superglue parfaite, réunissant tous les styles sous une même apparence rock, sans laisser transparaître une seule jointure.
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