Déjà entendue aux côtés de son compatriote Lewis OfMan ou du rappeur irlandais Rejjie Snow, la musicienne polyglotte et vidéaste publie un premier EP bilingue, “La Cité du souvenir”.
Depuis le temps que son patronyme figurait au générique des disques des autres (de Lewis OfMan à Rejjie Snow), on attendait que Milena Leblanc fasse paraître son premier chapitre discographique, dont le titre de l’EP, La Cité du souvenir, renvoie au quartier du 14e arrondissement où la vingtenaire a grandi. Déjà à l’affiche des Inrocks Festival 2022, la chanteuse, musicienne, vidéaste et mannequin est un visage connu des aficionados de pop moderne.
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En quatre titres, Milena Leblanc alterne l’envie de danser sur un air de cha-cha-cha (le single avant-coureur Georges, dont elle a réalisé le clip et où elle danse avec le chorégraphe Léo Walk) à une berceuse autobiographique (Au début de ma vie), une première rupture amoureuse (l’autre single Bye Bye) à une pop mutante (Song about an Actor).
Dans ses appétences diverses, elle a multiplié les collaborations (Jordan Le Galèze, Odilon, Mehdi Banger) pour soigner autant ses compositions bigarrées que leurs productions idoines. “Dans cet EP, je parle d’amour mais aussi de l’enfance et de la découverte de la mort, reconnaît-elle. Je n’ai pas beaucoup de souvenirs de mon enfance à part des sensations bizarres ou des euphories. Je crois que mon meilleur souvenir, c’est le réveil des siestes avec les joues rouges et chaudes, ou les centaures dans Fantasia 2000.”
Avec ses références éclectiques (Caroline Polachek, Philippe Katerine, Kid Cudi, 070 Shake, Charlotte Gainsbourg), Milena Leblanc assume volontiers son syncrétisme, comme une artiste de son temps où les frontières musicales ont littéralement explosé. Milena Leblanc est à suivre comme un fil rouge dans la galaxie hexagonale.
La Cité du souvenir (Filature Recordings). Sorti depuis le 17 mai.
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