La bassiste de The Magic Numbers poursuit ses vacances en solo et tire le bon numéro.
Ce deuxième album et ses neuf modestes chansons enfoncent manifestement des racines dans la solitude. Celle d’une chanteuse qui laisse macérer mots et mélodies dans sa tête des semaines durant, avant de s’approcher avec circonspection de sa guitare pour finaliser la mélodie.
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Celle de chambres d’hôtel, parfois belges, mais toujours anonymes, forcément anonymes, où, loin de tout et de tous, elle n’élabore pas un plan de carrière mais laisse simplement les refrains intimistes et introspectifs, parfois délicieusement fleur bleue (en quête de l’amour immortel), prendre leur envol. Comme lors de son premier effort en 2012, la Caribéenne creuse son sillon dans une country lyrique – le parallèle avec Lucinda Williams coule de source – et un blues en apesanteur, servis par un violoncelle déchirant et un piano fantomatique. Une mélancolie minimaliste très bien maîtrisée.
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