Jongler entre les images, le cahier des charges du réalisateur et ses propres ambitions : une première BO peut être un casse-tête pour un groupe habitué au travail solitaire et têtu. Mais selon Darius Keeler, moteur d’Archive, cela fut un jeu d’enfants. Et ça s’entend, malheureusement. Après un trip-hop labyrinthique, une pop sucrée à la […]
Jongler entre les images, le cahier des charges du réalisateur et ses propres ambitions : une première BO peut être un casse-tête pour un groupe habitué au travail solitaire et têtu. Mais selon Darius Keeler, moteur d’Archive, cela fut un jeu d’enfants. Et ça s’entend, malheureusement. Après un trip-hop labyrinthique, une pop sucrée à la limite du diabète puis un prog-rock atmosphérique, les Londoniens touche-à-tout se décident, à l’image du blockbuster qu’ils servent, à sortir les gros cubes. Leur nouveau son, provisoire, se veut la rencontre entre une grosse machinerie électronique, un orchestre pléthorique et le traditionnel triptyque voix-clavier-batterie. Ils utilisent judicieusement un drone suppléé par une volée de beats cinglants, comme sur l’ouverture Le Mans, et la fusion avec les cuivres et les cordes est souvent réussie. Reste un problème, presque constant : le parasitage de la majorité des morceaux par une rythmique poussive et surtout par la voix sans profondeur de Craig Walker. Le plus réussi reste ici le thème du film, lente montée atmosphérique, simple, sans fioritures : une perle dans un travail de commande un rien conformiste, mais qui devrait offrir au groupe, dès mars prochain, les moyens financiers d’un futur plus personnel.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}