[Cela fait déjà 10 ans que le roi de la pop nous a quitté. A cette occasion, nous vous proposons de revenir sur la carrière de cet artiste, salué pour son talent mais aussi accusé de pédocriminalité à plusieurs reprises.] Il y a quatre ans, alors que Michael Jackson comparaissait devant la justice, Les Inrocks consacraient leur couve au « King of Pop ». L’occasion de dérouler en long et en large le fil de sa carrière et de prendre la mesure de la légende titanesque de ce petit génie devenu l’icône de la pop.
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Unhappy end
Moonwalk, sa biographie, se trouve être aussi son véritable album de famille. On le voit, au fil des pages, en compagnie de Fred Astaire, Marlon Brando, Liz Taylor, Sophia Loren, Stevie Wonder, Frank Sinatra, Liza Minnelli, etc. Ce portfolio décline ainsi un obsédant besoin de se trouver une famille, dût-elle se contenter du futile métier du divertissement pour relier ses membres entre eux. Il procédera de même pour s’attribuer des petites amies. Qui auront pour nom Tatum O’Neal, Brooke Shields ou Diana Ross. Rien n’y fait : sa vie amoureuse avouée ressemble encore à un top ten. Et révèle une incapacité à nouer des liens affectifs autres que spectaculaires. Dans ce tableau familial idyllique surgit parfois une incongruité : entre la photo avec Brando et celle avec Katharine Hepburn, s’invite celle avec… E.T. L’histoire de Michael Jackson se résumera donc à la quête d’une inaccessible normalité. Et loin de l’en rapprocher, son mariage avec Lisa Marie Presley, comme la naissance de ses enfants supposés, ne feront qu’aggraver cette distance à nos yeux. Au cours de l’interview accordée à Channel Four, dans laquelle il avoue candidement dormir avec des enfants, Michael Jackson ajoute qu’avant qu’ils ne sommeillent, il leur fait boire du lait chaud et leur raconte des histoires. Comme un bon père de famille. La sienne d’histoire était sans doute peuplée de trop d’ogres, de démons et de sorcières pour que la fin puisse être heureuse.
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