Enfant, M.I.A. a fui la guerre civile au Sri Lanka pour se réfugier en Angleterre. Dans les années 2000, elle a accédé à une gloire internationale en se lançant dans la musique. Mais l’histoire de la rappeuse reste très largement méconnue. Dans le podcast “Pionnières”, Clémentine Spiler revient sur son parcours.
Elle s’appelle Mathangi Arulpragasam, Maya, pour les intimes. En 2005, elle sort son premier disque sous le pseudo M.I.A. Il s’appelle Arular. C’est le surnom de son père, Arul Pragasam, au sein des Tigres de la révolution, le mouvement révolutionnaire tamoul qu’il a fondé au Sri Lanka. Considéré comme un terroriste par le gouvernement, son père a mis en danger toute la famille, et à huit ans, Maya doit fuir le Sri Lanka avec sa mère et son petit frère pour se mettre à l’abri en Angleterre, à l’aube d’une guerre civile sri lankaise qui durera 25 ans.
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En Angleterre, Maya grandit dans les HLM londoniens et souffre d’un racisme latent, qui la pousse à se détourner de ses racines. Son père est resté au Sri Lanka et refera surface de nombreuses années plus tard alors que la famille le croyait mort. C’est son retour, et un sentiment profond d’exclusion qui poussent Maya à repartir au Sri Lanka en 2001 sur les traces de sa famille.
Le documentaire MATANGI / MAYA / M.I.A. sorti en 2018 retrace en détail ce retour aux sources. Il est extrêmement riche, parce que M.I.A., qui a d’abord voulu être documentariste, a filmé toute sa vie d’ado et de jeune adulte.
Dans Pionnières, podcast de Radio Nova sur les femmes qui ont écrit l’histoire de la musique, Clémentine Spiler a retracé, en musique, la vie mouvementée de M.I.A.. Un récit qui permet de mieux comprendre l’engagement politique, souvent critiqué et caricaturé d’une rappeuse qui ne s’est jamais censurée.
Retrouvez les épisodes précédents :
Retour sur le parcours de Kathleen Hanna, l’icône du mouvement Riot Grrrl
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