Dans la soirée de ce samedi 23 septembre, le rappeur MHD a été condamné à douze ans de prison pour le meurtre d’un jeune homme en 2018 à Paris. L’accusation avait requis dix-huit ans de réclusion criminelle contre Mohamed Sylla, de son vrai nom.
L’étau n’en fini plus de se resserrer autour de l’avenir de l’ancien espoir de l’afro trap MHD. Après plus de deux semaines de procès, la cour d’assises de Paris a rendu son verdict, ce samedi 23 septembre 2023. Elle a condamné le rappeur MHD à douze ans de réclusion criminelle pour le meurtre, en 2018, d’un jeune homme, percuté violemment par une voiture puis passé à tabac dans le cadre d’un règlement de comptes entre bandes rivales parisiennes, des faits que l’artiste de 29 ans conteste.
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Mohamed Sylla, de son vrai nom, encourait une peine de dix-huit ans de réclusion criminelle. Cinq de ses coaccusés ont également été condamnés à des peines allant de dix à dix-huit ans de réclusion criminelle. Trois autres hommes ont été acquittés.
Une audience sous tension
À l’énoncé du verdict, MHD est resté stoïque, avant d’étreindre une femme en pleurs. Ses avocats n’ont pas souhaité faire de déclaration après le verdict. Les condamnés ont dix jours pour faire appel, tandis que MHD continue de clamer son innocence. “Depuis le début, je clame mon innocence dans cette histoire et je continuerai à clamer mon innocence”, ont été les derniers mots prononcés par l’artiste, avant que la cour ne se retire pour délibérer.
Dans ce dossier, le rappeur est mis en cause par plusieurs témoins qui affirment qu’il était sur les lieux du crime dans la nuit du 5 au 6 juillet 2018, ce qu’il conteste fermement depuis le début. Selon de nombreuses personnes présentes dans la salle Voltaire du palais de Justice de Paris, cette audience a été marquée par les silences, les dénégations, les incohérences, les amnésies de beaucoup d’accusés – une loi du silence imposée par la “peur des représailles” – mais aussi par des investigations fragiles.
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