Hadouken!, Does It Offend You Yeah?, Metronomy, Shit Disco, Klaxons ou New Young Pony Club… Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’indie-rock anglais a pris de sacrées couleurs, badigeonnant au fluo rieur et braillard ce qui, hier, était si gris et timoré.
Il y a dix ans, avec ses T-shirts criards, son site internet magnifiquement puéril (on jurerait la planète Gibi des Shadoks) et son electro-rock tape-à-l’œil, To My Boy aurait rasé les murs de Liverpool. Mais aujourd’hui, on sait à quel point le rock indépendant a trop longtemps été un rock indé pédant – et bon sang, la jeunesse veut jouir, sans entraves.
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Décomplexée par les mariages forcés et contre nature de DJ comme Erol Alkan ou 2 Many DJ’s, une génération entière a envoyé au diable les débats anciens entre le bon et le mauvais goût, entre les musiques à danser et les musiques à penser. “Eureka !” tonitrue ainsi To My Boy, chez qui le punk-rock et l’electro – comme chez les Américains fondamentaux de Gossip ou Le Tigre – ne forment, comme dans un tube de l’été (survivront-il seulement à l’été 2007 ?), qu’un seul corps – agité, embrasé, convulsif. Mais dans cette agitation à la limite de l’hystérie, To My Boy semble incapable d’échapper à un sens mélodique inné : même ébouriffées, même déglinguées, même martyrisées, ses chansons restent effrontément pop, comme le single Model ou le ravissant Talk. On n’échappe pas à Liverpool.
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