Loin du ronron contextuel, le groupe français dresse un état des lieux acide de notre époque.
C’est avec la plus grande clarté dans l’intitulé que le groupe de Pascal Bouaziz s’invite dans un concert électoral troublé. Car les refrains battent le rappel dans Le Soulèvement ou Le Capitalisme, et les textes chantent les frontistes moisis gras ou les dépenses somptuaires aux dépens des classes populaires. Avec près de vingt ans d’existence, Mendelson revendique donc ici le statut d’une expression politique, qui traverse les continents et les époques.
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Car la particularité principale de ce disque reste d’offrir un catalogue de reprises par le filtre de la libre adaptation. Respectueux de l’œuvre originale (Lou Reed, Marvin Gaye, The Stooges… : au total douze protest-songs, au sens littéral du terme), le travail de la bande des six a été de transposer les thèmes, de tracer des parallèles. Dans The Ghost of Tom Joad, Springsteen évoquait les convicts, les miséreux brûlant le dur à bord des trains, et autres perdus de l’abondance américaine. En français dans le texte, une réalité parfaitement comparable est abordée, avec le portrait des réfugiés et autres immigrants, répulsif fonds de commerce du FN. Un parti bien identifié dans La Nausée, inspiré par Youth Against Fascism de Sonic Youth.
Concert le 2 mai à Paris (Petit Bain).
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