Deux hurluberlus font des chatouilles à la pop music. Critique et écoute.
Au coeur du projet Mein Sohn William, il y a Dorian Taburet, un jeune Rennais qui s’est logiquement fait remarquer aux Trans Musicales. C’était en 2011 et, depuis, il a sorti un premier mini-album composé de mini-chansons bizarres. Ces jours-ci, il revient avec de nouveaux morceaux plus longs mais à peine moins déconcertants. C’est quoi cette chanson qui parle de foot (Leather) ? C’est quoi ces interludes débiles (La Forêt et La Piscine) ? C’est quoi cette voix de GPS à la fin de l’album (He Tries So Hard) ?
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Dorian aurait pu trouver un peu de sérieux dans la compagnie d’Antoine Bellanger, le Nantais qui le suit désormais dans son délire. Mais non. Ensemble, ils prennent un malin plaisir à cultiver la dérision, à brouiller les pistes, à cacher ce qu’ils sont vraiment, à savoir deux penseurs affûtés de la pop, qui se soucient d’élargir intelligemment son champ d’action. A mi-chemin entre Avey Tare et Cheek Mountain Thief, Mein Sohn William n’excède ainsi que par le sens. C’est donc ailleurs qu’il faudra tenter de saisir ce groupe un peu à part dans la nouvelle scène française : dans les abîmes de l’absurde.
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