Les meilleurs moments du Sonar partie 2.
Vendredi
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A l’intérieur du site immense du Sonar de nuit se trouvait le SonarCar, une scène intimiste installée non loin du fameux stand d’auto-tamponneuses. Déployée sous un petit chapiteau et pourvue d’un sound-system circulaire, cette scène offrait une parfaite alternative pour les festivaliers qui voulaient s’extraire – au moins temporairement – du bain de foule. Pour rendre l’expérience encore plus attractive, les organisateurs avaient eu l’heureuse idée d’y proposer un seul DJ-set par soir (de minuit à 7h du matin). Premier à entrer en piste, Four Tet a effectué une belle performance, traversant une étendue sonore à l’image de sa culture musicale – c’est-à-dire plutôt (très) large – et suscitant régulièrement de fortes bouffées de chaleur intérieure.
En toute fin de nuit, d’autres fortes bouffées de chaleur intérieure ont été déclenchées par les Martinez Brothers, les deux frangins du Bronx ayant gratifié le public du SonarClub d’un DJ-set techno de haute volée.
J.P.
Au cours de la soirée, on aura pu voir le boss de la deep house Kerri Chandler envoyé ses plus gros tubes, dont l’imparable You’re in My System version espagnole qui fait décoller la scène du Sonar Lab dans les plus hautes sphères. Il est très facile de naviguer entre les scènes et la qualité d’organisation du festival est indéniable. Curieux de voir enfin le live de Soichi Terada, depuis la sortie l’an passé de l’excellent Sounds From the Far East sur Rush Hour, il a fallu plus de 20 ans d’attente avant que cette tournée européenne puisse se monter. On n’est pas déçu, le nippon propose un set musclé par une lourde basse constante, un son puissant venant donner de la profondeur à ses titres. Petit détour par les auto tamponneuses, la musique bourdonnant au loin dans les oreilles, qu’on revient sur la scène du Sonar Lab pour voir Ben UFO et Helena Hauff en tandem. Autant se dire que ces deux là se sont bien compris, véritable fluidité dans l’enchainement des titres que dans la qualité et diversité de la sélection, parfois rugueuse, euphorique, et énergique à la fois, ils ne laissent aucun répit à leur audience, nous maintenant sous perfusion pendant plus de deux heures. Malgré la difficulté de l’exercice, la pair réalise un véritable tour de force. Il est plus de 5H du matin et les jambes commencent à être lourdes.
BC
Samedi
Dernière soirée, laissant la part belle à deux poids lourds de la scène grime Stormzy et Skepta. Avant cela, c’était au tour de New Order, vétéran de la scène de madchester, de mettre un coup de fouet à cette ultime nuit. En formation complète sur l’immense scène du Sonar Club, avec une installation visuel et sonore dantesque. Très vite, ils attaquent avec Ceremony puis s’enchaine une vaste succession de titres plus récents. L’envie que ce show se transforme en un greatest hits se fait sentir, mais il va falloir être patient. Puis arrive Temptation, qui fait monter la température de quelques dégrées et les lumière s’éteignent, puis retentit la batterie de Blue Monday, hystérie totale sur la cadence robotique d’un des titres les plus influents des années 1980, on s’interroge sur le pouvoir de cette dernière dans l’inconscient de chaque festivalier ici présent. Ils clôturent par une reprise de Love Will Tear Us Appart Again dans un esprit festif qui aurait sans doute déplu à Ian Curtis.
BC
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