Onzième édition pour l’excitant MEG montréalais : en véritables Transmusicales québécoises, le festival tous azimuts promet quelques découvertes passionnantes et invite une poignée de brillantes têtes d’affiches. Interview de son équipe et large sélection vidéo.
Du 30 juillet au 2 août, Montréal se transforme, par la grâce du génial MEG dont c’est cette année la onzième édition, en capitale mondiale des découvertes excitantes. Comme une version québécoise des Transmusicales de Rennes, ce festival tous azimuts, historiquement tourné vers la chose électronique mais joliment ouvert aux vents chauds de tout autre courant bourgeonnant, est l’occasion de faire un tour, la tête en vrac et les membres en fusion, de la toujours très remuante scène canadienne, de s’affoler sur quelques têtes d’affiches évidemment bouillantes, et de revenir sur terre la tête bourrée d’étoiles -dont beaucoup sont encore en formation, supernovae en devenir.
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Des locaux Omnikrom, Misteur Valaire, Tiga, Qualité Motel, Museum Pieces, Maus, Random Recipe, The Stills, Cougarettes, des imports, la Roux, Lykke Li, les Naïve New Beaters, Data, L.A. Riots, Fisherspooner, Girl Talk : ce n’est qu’une infime partie de la programmation du MEG, disponible à cette adresse, et éclatée entre diverses salles ou bars de la ville (le Laïka, l’Olympia, le Divan Orange…), une scène dédiée dans le gros frère Osheaga, ou un MEG boat nocturne et sans doute fabuleusement houleux.
L’équipe du MEG répond à quelques-unes de nos questions. Puis on fait un petit tour, en vidéos, de quelques uns de nos chouchous, a priori et en attendant les grandes surprises et chocs inoubliables, de l’édition 2009.
INTERVIEW : MUSTAPHA TERKI
Que pouvez-vous me dire de l’histoire du MEG ?
Le MEG Montréal a d’abord commencé comme étant le premier festival de musique électronique au Canada.Le festival a permis à la scène électro à l’époque d avoir un espace de diffusion.Le festival a été crée par Mustapha Terki et Jaques Primeau.
D’abord nommé comme tel pour Montréal Electronic Groove, le festival a muté pour devenir Montréal Eclectic Groove et aujourd’hui simplement MEG Montréal. LE MEG a vu passer plusieurs artistes de renom comme M.I.A., Justice, Le Tigre ou Animal Collective… C’est sur cette base que l’on se lance pour la deuxième décennie, car le festival se lance cette semaine dans sa onzième édition.
Comment définiriez-vous la philosophie, l’esprit du festival ?Quelle était l’idée de base, comment a-t-elle évolué avec les années ?
À la base, le MEG est un festival de musique électronique. Au fil des ans, la direction artistique a changé et on se définit aujourd’hui par le refus du cloisonnement des styles. On vise une recherche du côté plus original, avant-gardiste et artistique de la musique, tout en restant accessible et festif. Ça reste un festival d’été avant tout!
Depuis 1999, le MEG Montréal est la fois un festival et une dynamique d’action qui vise le développement et la structuration d’un réseau international de diffusion de la scène des musiques urbaines et émergentes porteuse de multiples courants (punk, hip hop, jazz, etc.). Dans le cadre de cet évènement, sur une période de quatre jours, le MEG Montréal présente sur différents plateaux des artistes canadiens (principalement montréalais), français et d’autres nationalités issus de l’univers des musiques urbaines et émergentes révélant au grand public ce qui était du monde de l’underground il y a peu de temps.
Quels sont, généralement, les lignes directrices de la programmation ? Quels sont les publics que vous cherchez à atteindre, quels sont les ambiances que vous cherchez à installer ?
Faire une photographie des courants et musiques que nous aimons, prendre des risques artistiques, surprendre, sortir des sentiers battus… éviter la « branchouillerie ». Festival de musique éclectique refusant le cloisonnement des styles, le MEG Montréal est devenu un carrefour incontournable des échanges culturels entre l’Amérique du Nord et l’Europe.
On recherche plusieurs publics! Quiconque veut s’ouvrir aux sonorités nouvelles et qui désire s’amuser est le bienvenu. Le MEG Montréal est une grande fête de la musique internationale !
Cette année en particulier, quels sont les groupes que vous teniez absolument à faire jouer ? Quels sont les groupes dont vous attendez le plus, les découvertes probables ?
Random Recipe est un choix qui s’est imposé à nous dès le départ. Naive New Beaters, NFL3, Data, Maus… et pleins d autres également.
Montréal, le Québec et le Canada en général sont très riches en festivals, l’été notamment : comment le MEG trouve-t-il sa place dans les festivités canadiennes estivales ?
Le MEG se positionne comme étant une alternative aux festivals traditionnels qui comptent sur une base stylistique pour attirer un public en particulier. Le MEG est un carrefour qui regroupe des talents artistiques majeurs qui ne trouveraient pas nécessairement leur place dans un créneau particulier.
Comment convaincre un Européen de traverser l’Atlantique pour se rendre au MEG ?
Le MEG présente vraiment une bonne occasion de découvrir l’autre côté de la scène montréalaise. C’est aussi une façon de voir des artistes européens dans un contexte différent. Rien ne vous empêche non plus d’y ajouter la visite d’autres festivals qui foisonnent durant l’été. Et puis nous avons un beau « MIX » musique et nature, une fois que nous sommes venus à Montréal, le MEG aidant, on a envie d’y revenir, pour la relaxe et creation attitude.
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