Deux Anglais très entourés rendent hommage à Mavis Staples.
Un après-midi où leurs emplois du temps d’ordinaire bondés leur en laissaient le temps, les deux DJ et producteurs Ashley Beedle et Darren Morris s’abandonnèrent à écouter Mavis Staples autour d’une tasse de thé. Foudroyés sur place – on les comprend – par la voix de la déesse chicagoane des Staples Singers, ils se lancent peu après dans l’élaboration de ce disque amoureux qui porte aujourd’hui le prénom de leur idole. Attention, il ne s’agit pas de reprises mais de compositions librement inspirées par celles de la famille en or du label Stax, et pour lesquelles ils ont convié des interprètes aux prestiges divers, une authentique chanteuse soul (Candi Staton) et pas mal de blanches colombes et vieux messieurs du rock anglais et américain.
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Le prodigieux Gangs of Rome, exalté par le vibrato de Kurt Wagner (Lambchop), laisse à penser d’entrée que ce disque aura réussi le pari de se hisser à la hauteur de son modèle. Ne rêvons pas. Trop de chanteuses plus plates que Staples (Sarah Cracknell, Danielle Moore) viennent polluer cette louable entreprise. Heureusement, ce sont les mâles qui sauvent l’honneur, Ed Harcourt tout d’abord dans ce qui ressemble à un inédit de Prefab Sprout, et Edwyn Collins enfin, qui termine l’album sur les mêmes altitudes visitées en entrant.
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