La nouvelle recrue de La Souterraine se balade « En terrain tendre ».
La Souterraine, on le sait maintenant, traque sans relâche les talents qui, en France, évoluent dans les marges, triturent des labyrinthes, trafiquent des passe-murailles et dynamitent le bon sens dans l’invisibilité des fomentations secrètes. La dernière créature à en émerger se nomme Maud Octallinn et ce n’est ni la moins douée, ni la moins troublante de celles qu’on a pu remarquer au cours des derniers mois.
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À la pioche ou au bulldozer, nue ou vêtue en bûcheronne, cette imprudente de même pas 30 ans chevauche les nuages en toute amoralité, creuse la chair plus sûrement qu’un marquis pervers, bricole avec les sentiments et les souvenirs d’une enfance un peu dingue, pas bien sûre d’être de ce monde, pas forcément désireuse de s’y inscrire plus solidement.
On navigue en déraison, dans des mélodies qui chutent, une rythmique qui grince, toute une érotique qui s’insinue jusque dans les accents les moins assurés d’une voix aux rondeurs tranchantes et les arrangements les plus osés, bricolés à partir de petits riens de guitare et de synthé. Tout cela est artisanal et culotté, très libre, hors de tout calcul, et distille une étrange séduction cruelle et savoureuse.
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