Sous influence anglosaxonne digérée, du rock en français digne et classe. Critique et écoute.
L’érudition de toutes choses pop, rock, new-wave, etc., peut parfois être mauvaise conseillère, un bagage trop lourd à porter pour s’autoriser le geste léger, le pas de côté. Chez Matthieu Malon, au contraire, ce savoir est une clé des champs, une source constante d’émerveillement : on sent à quel point cet entremêlement de sons, de genres et d’époques est vécu de l’intérieur, avec intimité, pour ne jamais virer à l’exercice de style.
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Même s’il s’aventurait avec réussite vers l’anglais avec son groupe Laudanum, il fait surtout partie de ceux qui ont mâché le travail à Lescop et une belle partie des inRocKs lab, oeuvrant sans répit au mariage pour tous entre mots de France et sonorités résolument britanniques, roides et froides. Il redevient même le patron du genre avec cet album tendu et enragé, où l’électricité noire contraste diaboliquement avec la retenue, la suavité du chant. “On est vite dépassé, démodé, rétrogradé…” Ce serait une grave injustice.
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