Masquerade semble un retour sur soi, une sorte de confession rétrospective. Le prétexte même de l’album est d’ailleurs profondément ancré dans la vie privée de Wyclef : en réaction au décès accidentel de son père, Wyclef s’est isolé en studio, durant deux mois, pour construire ce disque, qui s’écoute donc comme un exercice thérapeutique de […]
Masquerade semble un retour sur soi, une sorte de confession rétrospective. Le prétexte même de l’album est d’ailleurs profondément ancré dans la vie privée de Wyclef : en réaction au décès accidentel de son père, Wyclef s’est isolé en studio, durant deux mois, pour construire ce disque, qui s’écoute donc comme un exercice thérapeutique de rédemption. Masquerade sonne comme un disque à moitié satisfaisant, faisant le grand écart entre des préoccupations commerciales et des enjeux plus personnels. C’est lorsque Wyclef délaisse ses habitudes de rappeur pour s’emparer de formats plus ancrés dans la pop ou le rock, qu’il séduit le plus, notamment avec ses reprises de standards que l’on pensait ultra-figés : l’entendre dévergonder ces vieilles scies que sont Knockin’ on Heaven’s Door ou What A Night est un vrai petit plaisir sadique. Sa version du tube de Tom Jones, What’s New Pussycat ?, parvient même à renouer avec l’esprit érotico-salace de l’original. Mais le moment le plus significatif du disque réside peut-être dans la citation d’un morceau du rappeur Scarface, sur Thug Like Me : « Je n’ai jamais vu quelqu’un pleurer, avant d’avoir vu quelqu’un mourir« . Il descend alors de son piédestal pour redevenir, simplement, humain et mortel.
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