Le groupe américain peint des paysages lunaires pour un road-trip spatiotemporel. Critique.
Le soleil se lève après des heures de party dans le désert, réchauffant doucement les visages blafards et les corps exténués pour une dernière transe. Telles sont les images que nous évoque No Cave, le morceau d’introduction de Rehumanizer, nouvel album de Maserati.
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Longtemps adepte de l’ombre avec une poignée de vinyles plutôt confidentiels, puis secoué par l’accident tragique du batteur Jerry Fuchs, le groupe revient en force avec un album qui s’assume, pour la première fois dépourvu de collaborations extérieures, faisant même intervenir des voix non transformées. Rehumanizer a été enregistré et mixé par le batteur Mike Albanese, produit entièrement par le groupe dans son propre studio.
Originaire d’Athens, en Géorgie, Maserati joue plus que jamais avec les styles, entre bande originale à la John Carpenter, guitares-tronçonneuses, nappes synthétiques cold-wave, post-rock tirant vers le math-rock, pincées psychédéliques, secousses robotiques et fine couche de glaçage krautrock. Plutôt qu’à bord d’une rutilante voiture de sport italienne, on se voit bien chevaucher une grosse cylindrée pétaradante façon Mad Max et sillonner des paysages désolés, soulevant la poussière.
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