Lassé par ses voyages, le Kerouac du space-rock s’en est retourné vivre sur l’île du Sud de Nouvelle-Zélande. Loin des paysages vertigineux de son Temple 4 guatémaltèque, Roy Montgomery présente ici une petite variété d’images tirées de son album-photo interne. Filtrée par sa mémoire, démultipliée par un magnéto, la campagne néo-zélandaise devient prétexte à une […]
Lassé par ses voyages, le Kerouac du space-rock s’en est retourné vivre sur l’île du Sud de Nouvelle-Zélande. Loin des paysages vertigineux de son Temple 4 guatémaltèque, Roy Montgomery présente ici une petite variété d’images tirées de son album-photo interne. Filtrée par sa mémoire, démultipliée par un magnéto, la campagne néo-zélandaise devient prétexte à une succession de vignettes aériennes pleines de guitares et de vide sous les pieds, dominées par la mélancolie et par cette beauté spéciale que seuls Flying Saucer Attack et Durutti Column ont pu un jour effleurer.
Richard Jones et Michael Beard de Marilyn Decade font la même chose avec deux guitares sèches dans leur petite maison perdue au milieu du pays de Galles. Nul attrait pour les compressions de guitares et autres exhausteurs de son. Ici, on virevolte dans un monde acoustique où l’herbe est verte, la pluie courante et l’harmonica noyé dans les échos occasionnels. Alors on admire un ballet aérien sans bruit parasite où l’hallucinant a fait son trou. Roy Montgomery et Marilyn Decade n’ont aucun équivalent sous le soleil couchant, ils nous font respirer un air un peu plus pur et surtout différent, car ceux qui ont composé ces disques l’ont fait en se fixant eux-mêmes et leur pays d’origine dans le nombril.