Si l’on aborde chaque disque en estimant qu’il doit systématiquement prodiguer un émoi extrême sous peine d’irrecevabilité, on n’attendra même pas la fin du deuxième morceau pour aller voir ailleurs si le génie y est. En revanche, on peut avoir l’audace insensée de soutenir que l’écoute d’un album peut s’avérer n’être qu’un pur et éphémère […]
Si l’on aborde chaque disque en estimant qu’il doit systématiquement prodiguer un émoi extrême sous peine d’irrecevabilité, on n’attendra même pas la fin du deuxième morceau pour aller voir ailleurs si le génie y est. En revanche, on peut avoir l’audace insensée de soutenir que l’écoute d’un album peut s’avérer n’être qu’un pur et éphémère moment de plaisir. Dans cette seconde hypothèse, dès l’intro de l’irrésistible Never waste, on adoptera une attitude donnant à s’y méprendre une impression de liesse : mine joviale, inopinée agitation des mains, colonisation des jambes par une légion de fourmis déterminées à foutre le feu au plancher. Big Star et les Ramones sont les deux mamelles riches en vitamines que tête goulûment Sportsguitar, ces Helvètes mal élevés nourrissant une passion manifeste pour la pop bubblegum, multicolore et un brin biscornue. Cette réédition de Married, 3 kids ne changera peut-être la vie de personne mais il lui suffit de quelques passages pour s’assurer dans la nôtre une place de choix : la place des fêtes.
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