L’œuvre la plus personnelle d’un producteur touche-à-tout.
Légende de la techno anglaise, Mark Pritchard n’a jamais sacrifié sa passion à la raison, ni géré sa carrière en bon père de famille. Ce quadra a gardé ses enthousiasmes d’adolescent, multipliant depuis le début des 90’s les projets et collaborations (Global Communication, Jedi Knights, Harmonic 33, Africa Tech) pour coller à ses amours stylistiques du moment. D’un éclectisme incroyable, Under the Sun semble cependant marquer une nouvelle étape. Après avoir préféré les excitantes explorations monochromes, cette mémoire vive de l’electro et érudit rock mêle les couleurs musicales dans un album qui a les dimensions – mais pas la prétention – de l’autoportrait.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Champion du contrepied permanent, Pritchard fait voisiner les contraires, enchaîne une introduction dubstep avec de la pop californienne, passe du post-punk à, deux pages plus loin, une valse électronique hantée par Thom Yorke. Ballade folk (avec Linda Perhacs), instrumentaux dignes de 2001 : l’odyssée de l’espace ou spoken word expérimental scandé par Beans… il n’y a pas de hiérarchie dans l’esprit de ce producteur fureteur, juste une insatiable curiosité et un peu de magie. Car, soigneusement ouvragée, chaque pièce de cet émouvant puzzle mérite d’être scrutée.
{"type":"Banniere-Basse"}