Folk soyeux shakespearien par des Français doués. Critique et écoute.
Il y a des années, on découvrait à l’occasion du concours de jeunes talents CQFD les Nantais de 3 Guys Never In, groupe capable d’aligner d’élégantes pop-songs à l’anglaise. Echappé du trio, Marc Morvan a depuis redonné de ses nouvelles à l’occasion d’un premier album partagé avec le violoncelliste Ben Jarry. Cinq ans après ce délicat Udolpho, les compères proposent Ophélia, cinq morceaux articulés autour de la tragédie shakespearienne. Ici pourtant, on occupe la scène en toute discrétion ; on privilégie le raffinement et la délicatesse, on chante à voix basse. Ces ballades, déclinées selon une grammaire théâtrale (Act I Scene V, Act III Scene II…), empruntent leur galanterie à Leonard Cohen (Dear Ophelia), Belle And Sebastian (The Ghost) ou aux Kings Of Convenience (The Play within the Play). De grandes petites chansons, en somme.
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