Deux Moxham et une Statton : plus de quinze ans après, la simple évocation de ce trio magique alors méconnu sous le doux nom de Young Marble Giants continue de réveiller une nostalgie douillette. On en veut ainsi beaucoup aux Japonais à leur goût nécrophage et à leurs devises trop puissantes , […]
Deux Moxham et une Statton : plus de quinze ans après, la simple évocation de ce trio magique alors méconnu sous le doux nom de Young Marble Giants continue de réveiller une nostalgie douillette. On en veut ainsi beaucoup aux Japonais à leur goût nécrophage et à leurs devises trop puissantes , qui s’amusent à reformer quelques groupes dont le temps et la nostalgie avaient rendu les contours plus flous et plus doux. On leur doit ainsi d’avoir fait redescendre sur terre quelques-uns de nos mythes intimes, magnifiés par l’absence mais écorchés par la réalité d’un pénible retour aux guitares, aux tournées de Monochrome Set aux Young Marble Giants. Ainsi, deux Moxham l’appliqué Andrew a remplacé le génial Stuart aux côtés de Philip et une Statton n’arrivent jamais à retrouver la naïveté et l’inquiétude forcément adolescentes de Colossal youth, rentiers d’un mythe qui devait tout au hasard. Il faut les entendre chanter leur magnifique Salad days comme s’ils reprenaient un autre groupe, dont on les devine envier la grâce et l’innocence, jalouser le génie. Et maudire ce présent peu glorieux dans des cabarets nippons, cette saloperie d’âge adulte où il faut bien rembourser les emprunts en yens, si possible.
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