Auréolée de succès depuis la parution de leur troisième album, l’immense “Monument Ordinaire”, la paire formée par Rebeka Warrior et Carla Pallone revient avec un clip, encore une fois sublime, pour illustrer “L’Acqua Fresca”.
“Parvenue aux confins du monde connu, la jeune religieuse qui ne connaissait alors rien à l’amour, ni au mal, avait découvert l’île de Maldoror, bagne des amours défendues”. Près d’un an après la vidéo gothique d’Auf Wiedersehen, c’est ainsi que débute la nouvelle fantaisie (sous l’influence du comte de Lautréamont) de Mansfield.TYA, le duo formé par Rebeka Warrior et Carla Pallone.
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C’est nul autre que le morceau d’ouverture de leur album Monument Ordinaire paru en février dernier, L’Acqua Fresca, que la paire a décidé de mettre en images. Dans le même alliage de gothisme, de photographie à la Excalibur de John Boorman et de récit d’émancipation qu’Auf Wiedersehen, cette nouvelle vidéo de Nicolas Medy entérine l’imaginaire qui sous-tend Monument Ordinaire, jusqu’à nous faire fantasmer l’idée d’un film tout entier.
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Jeu de références
Dans le jeu de piste proposé par ce nouveau clip de toute beauté, il n’y a pas que la filiation avec Isidore Ducasse et ses Chants de Maldoror qui est manifesté explicitement. De fait, le clip s’ouvre et se ferme sur une réinterprétation d’une œuvre bien connue des amateurs d’art : L’Île des morts d’Arnold Böcklin, tableau maintes fois reproduit par son auteur, mais aussi cité et réinterprété par des artistes de tous horizons (H.R. Giger, Philippe Druillet, Jacques Tourneur, ou Salvador Dalí…).
En somme, deux œuvres ayant ressurgi à l’aube du courant surréaliste (Dalí était fasciné par le tableau de Böcklin et Les Chants de Maldoror étaient plébiscités par André Breton et Louis Aragon) qui confère à ce clip une aura aussi mythologique que mystique.
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