La mort qu’il narguait depuis des années a fini par le rattraper : Mano Solo est mort aujourd’hui, à l’âge de 46 ans.
« Il ne viendra plus. Il ne viendra plus nous invectiver. Il ne viendra plus nous encourager. Il ne viendra plus nous donner tout ce qu’il avait : son talent, sa force, son élan, sa générosité. Il ne viendra plus le raoul, l’incomparable Mano Solo. Il ne me dira plus « Isabelle je t’aime »… Mon petit Mano. »
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C’est sa mère elle même qui a annoncé la triste nouvelle, sur le forum officiel de l’artiste : Mano Solo a fini, un dimanche gris, par baisser définitivement le rideau sur ses âpres luttes, pour aller rejoindre d’autres punks dans un paradis sans doute bourré d’épines.
Fils du dessinateur Cabu et de la militante écologiste Isabelle Monin, le garçon, que la mort poursuivait depuis le milieu des années 80, moment où il a appris être malade du SIDA, est décédé le dimanche 10 janvier à l’âge de 46 ans des suites de multiples anévrismes. Chanteur engagé, auteur écorché, proche des milieux associatifs et caritatifs qu’il soutenait activement, également écrivain, dessinateur, commentateur, animateur d’émissions de radio, Mano Solo, sa silhouette patraque et ses textes crus avaient trouvé une première franche lumière en 1993 avec l’album La marmaille nue. Musicales ou extra-musicales, les batailles et le remue-ménage n’ont jamais cessé ensuite avec une dizaine d’albums parus en près de 17 ans, jusqu’à l’ultime Rentrer au port de l’automne dernier.
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