Refrains mélodiques, arrangements quatre étoiles : le Français Pacovolume, oenologue averti, séduit avec son premier album-boîte à surprises.
Si le sobriquet PacoVolume est familier depuis un concours CQFD de 2007 qui avait révélé son tubesque Cookie Machine, le parcours du jeune Français gagne franchement à être connu. A 20 ans, Paco succombe à l’appel du grand large : délaissant ses études de lettres et de civilisation maya, il part pour Auckland, capitale de la Nouvelle-Zélande, avec un sacré plan de carrière en tête – devenir rock-star. Quelques déconvenues et atterrissages plus tard, le voilà serveur dans un bar à vins. Nouvelle passion, nouveau projet : de retour en France, il épouse la cause de l’oenologie et se change tour à tour en dégustateur, négociant puis caviste.
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Mais on ne chasse pas une passion comme ça et Paco revient vite au songwriting. D’ambition et d’idées, Manhattan Baby, un premier album en forme de bijou pop, ne manque pas. Fruit de l’imagination d’un personnage aux vies déjà multiples, chaque morceau est un univers à part entière. On y croise des histoires de présentateur TV amoureux d’une fille qui pourrait être la sienne, de danse, de spaghettis en boîte, de l’arrivée du disco à Belfast (Stand by Me), de Judas, de Donald Trump (Manhattan Baby).
Le romantisme pop anglo-saxon est omniprésent et les raccourcis vers les grands jamais loin : on pense à Bowie, Pulp ici et là, ou encore logiquement au Néo-Zélandais Neil Finn. De l’inaugural Everyone Dies, parfait pour coller à la séquence campus d’un film américain, aux claps-claps irrésistibles de Cookie Machine, des ukuléléïades du cocasse Judas à la cithare vietnamienne de Discontinued Things, ce premier essai est un coup de maître, une vraie boîte à surprises, et laisse deviner chez le Français un plaisir constamment renouvelé de brouiller les pistes et de ne pas choisir entre fromage, dessert et toute la carte des vins qui va avec.
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