Le deuxième album d’une Française qui fait de la mélancolie un art majeur.
Il y a de la fidélité, ici, au réalisateur Jean Louis Piérot (Daho) ou à la chanteuse Katel, très probante guide chant. Il y a de l’amour aussi, parfois infidèle, qui balbutie (Reviens, que je te donne ce qu’il me reste de temps) ou qui s’immortalise. Et il y a surtout une très étrange valse-hésitation entre une chanson validée par la tradition la plus orthodoxe (comment ne pas penser à Barbara aux premières mesures d’un Grand Huit d’ouverture ?) et une pop électronique et swing, que l’on imagine pouvoir s’ébrouer sur les pistes de danse.
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Ainsi, ce deuxième album d’une rockeuse défroquée (Subway), qui l’a écrit, composé et arrangé, a le parfum de toutes les humeurs et de tous les chemins de traverse : Bilitis évoque Pierre Louÿs qui renvoie au photographe David Hamilton qui trouve un écho en un recto de pochette blanc et sable, alors que Je reviendrai prend ses marques sur des découpes rythmiques à la Pet Shop Boys. Si la démarche est respectable, osée et aventureuse, et nourrie de l’urgence à dire les déchirures, on garde plutôt des yeux de Chimène pour ces mélodies de navrance romantique, qui imposent la jeune femme comme la petite sœur de Françoise Hardy (trouble de la voix) et de William Sheller (trouble des claviers). Beau et triste à la fois.
Concerts le 11 mai à Paris (Carreau du Temple), le 12 à Lille, le 19 à Chambéry maissiat.com
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