Le célèbre lieu culturel de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) a réouvert ce jeudi 10 septembre. Le tout avec une exposition des plus symboliques : Destin scellé, en référence à l’expulsion de l’association Mains d’Oeuvres par les forces de l’ordre, en octobre 2019.
Bonne nouvelle pour la culture : Mains d’Oeuvres, lieu culturel sité à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), a enfin pu réouvrir ses portes, jeudi 10 septembre. Une réouverture qui s’est accompagnée du lancement d’une exposition plus que symbolique : Destin scellé. Les dizaines de scellés en métal déposés par les forces de l’ordre lors de la fermeture des lieux ont servi de support pour les œuvres de 40 graffeurs et plasticiens. Pour rappel, en octobre 2019, l’association Mains d’Oeuvres avait été expulsée par la police, à la demande de la préfecture.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Dans Le Parisien, la directrice de Mains d’Oeuvres, Juliette Bompoint, a déclaré que cette exposition “est symbolique pour l’histoire culturelle de la Seine-Saint-Denis”. Elle poursuit : “On se souviendra très longtemps de cette histoire et garder un petit bout de plaque, c’est aussi une façon de ne pas oublier, de toujours se rappeler à quel point la culture est précieuse.”
>> A lire aussi : Fermeture de Mains d’Œuvres : “On prend les artistes en otage !”
Mains d’Oeuvres hors de danger ?
Avant son expulsion, l’association était en conflit depuis de nombreuses années avec William Delannoy, ex-maire UDI de la ville, qui souhaitait installer un conservatoire de musique classique dans les locaux. En janvier 2020, le tribunal judiciaire de Bobigny avait annulé cette expulsion, de quoi prolonger le bail de Mains d’Oeuvres pour dix-huit mois. Par ailleurs, le nouveau maire PS de Saint-Ouen depuis mai 2020, Karim Bouamrane, soutient l’équipe. Interrogé par Libération à l’occasion des portes-ouvertes des lieux, le 19 septembre, ce dernier a développé plusieurs idées comme l’ouverture d’un “musée du hip-hop, un lieu de débats et de vie des cultures urbaines”. Pour autant, l’avenir reste incertain pour l’association. Les pertes engrangées par l’expulsion, les travaux et le Coronavirus l’empêchent de se projeter. “Je n’arrive pas à dire comment on pourra finir l’année”, avoue Juliette Bompoint, toujours au Parisien.
>> A lire aussi : Covid-19 : des tests DIY pour sauver le secteur de la musique ?
>> A lire aussi : Réouverture de La Flèche d’or, à Paris : entre bonnes intentions et incertitudes
{"type":"Banniere-Basse"}