Remarqué sur un premier album rempli d’une étrange musique électronique apatride et peu faite pour les pieds, le trio grenoblois Madrid a mis la plupart de ses synthés à la poubelle, enregistre guitare, basse, batterie et discrète boîte à rythmes un jour de grève EDF. Egrainant des notes toujours plus éparses et cristallines, c’est la […]
Remarqué sur un premier album rempli d’une étrange musique électronique apatride et peu faite pour les pieds, le trio grenoblois Madrid a mis la plupart de ses synthés à la poubelle, enregistre guitare, basse, batterie et discrète boîte à rythmes un jour de grève EDF. Egrainant des notes toujours plus éparses et cristallines, c’est la guitare qui orchestre les subtils changements de température qui recouvrent les treize instrumentaux du disque. On note ici l’omniprésence de l’attente et de la pluie. Elle s’insère sous formes de samples entre les morceaux, couvre le vide entre les notes. Lorsqu’enfin, les cieux deviennent plus cléments, que la parole est laissée à tout un cortège d’arrangements de violoncelles, trompettes et clarinettes qui sont aussi le sel de ce disque, c’est la guitare qui laisse tomber quelques notes qui sonnent comme des gouttes de rosée. Aussi ennuyé pour émettre des hypothèses quand à la filiation de ce groupe hors-concours que pour décrire l’atmosphère unique du disque, on se contentera de voir en Madrid les fils tranquilles des Rachels, les arrière-petits-fils d’Eric Satie, les petits frères de David Pajo ou de Movietone.
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