Avec une opiniâtreté qui, selon l’inspiration du moment, force le respect ou laisse franchement perplexe, John Zorn continue de sortir des disques à flux tendu, sans que l’on sache vraiment à quoi rime ce stakhanovisme musical. Désir d’ériger de son vivant une monumentale anthologie à sa gloire ? Ou, plus humblement, volonté de mettre son […]
Avec une opiniâtreté qui, selon l’inspiration du moment, force le respect ou laisse franchement perplexe, John Zorn continue de sortir des disques à flux tendu, sans que l’on sache vraiment à quoi rime ce stakhanovisme musical. Désir d’ériger de son vivant une monumentale anthologie à sa gloire ? Ou, plus humblement, volonté de mettre son travail à nu, sans rien dissimuler de ses coups de génie comme de ses coups d’épée dans l’eau ? Dans cet esprit, de recherche tous azimuts, l’abrupt IMadness, Love and Mysticism est un tryptique qui chamboule avec brio les canons de la musique de chambre. Hommages transversaux aux œuvres d’Antonin Artaud, de Joseph Cornell ou de Georges Bataille, Le Mômo (pour piano et violon), Untitled (pour violoncelle solo) et Amour Fou (pour les trois instruments) sont autant de constructions savantes aux contours accidentés, qui semblent envisager la virtuosité comme un langage musical à part entière. Une vraie curiosité.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}