Des pépites vintages exhumées des seventies et une récente trouvaille. On vous partage ces trésors…
The Lost Tapes, de Mad Anthony
Attention, vieilleries. Mais vieilleries inédites. Au mitan des années 1970, un trio du Midwest joue des reprises des Byrds et de tout ce que le son de Laurel Canyon a fait de mieux, dans des bars de la ville de Cincinnati, Ohio. Le groupe s’appelle Mad Anthony, surnom de leur “leader”, Carl Richards. Les deux autres portent les noms de Larry Dotson et John K. Schwab. Un jour, en 1975, les trois compères filent à Santa Barbara, pour mettre en boîte une collection de compositions originales dans une vieille grange. Et puis plus rien. Presque quarante ans plus tard, le monde découvre enfin ces Lost Tapes, grâce à un certain Ben Schwab, rejeton de John, qui finira par réussir à convaincre son père de publier ces enregistrements malmenés, mais merveilleux. Ben n’est d’ailleurs pas un inconnu, puisqu’il officie en tant que guitariste au sein de la formation de Drugdealer et qu’il est à la tête de Sylvie, groupe donnant dans la pop-folk seventies dont les chansons ont été inspirées par… les vieux enregistrements de son père. La boucle est superbement bouclée. L’album est disponible depuis cet été.
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Album : The Lost Tapes (Earth Librairies)
Back in the HCA, de Bowes Road Band
Attention, encore une vieillerie. Mais toujours une vieillerie inédite ! Au début des années 1970, quatre étudiants du Hornsey College of Arts (HCA) décident de mettre en boîte un album sous le sobriquet Bowes Road Band. Entre janvier et juillet 1973, ils rameutent une quinzaine de musiciens et, dans un geste idiosyncratique exceptionnel, enregistrent un disque de psyché-rock progressif et mélodique qui réconcilie Pets Sounds (1966), Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band (1967) et les improvisations barrées du free jazz. À l’époque, le disque est tiré à 50 exemplaires, nous dit-on. La légende raconte que Jannis Stürtz, fondateur des labels dénicheurs Habibi Funk et Jakarta Records, est tombé sur l’un des exemplaires en diggant aux Puces de Berlin. Il en faut, des collisions cosmiques, pour qu’un type comme lui tombe sur un disque comme ça. Ce petit trésor qui tourne en boucle chez moi est donc désormais disponible depuis une semaine. Et c’est à ne surtout pas manquer.
Album : Back in the HCA (Jakarta Records)
Live In… New York City, de Tex Crick
Attention, vieillerie toute relative, parce que cet album de l’Australien et New-Yorkais d’adoption Tex Crick est sorti il y a deux ans, en 2021. Tex s’est fait connaître après être devenu la première signature du label de Mac DeMarco, Mac’s Record Label. Une information importante, parce que le Canadien, en lançant sa structure, n’avait pas forcément l’ambition de devenir un directeur artistique signant à tour de bras des jeunes Mac-wanna-be : “Je ne m’interdis rien pour autant, si l’occasion de donner un coup de main à des gens se présente, je la saisirai probablement. Mais tu ne verras pas Oncle Mac déambuler à la sortie d’un concert en disant au groupe qui vient de jouer ‘Hey, kid, tu veux signer sur mon label ?’”, m’avait-il confié avec une voix de vieux roublard. Live In… New York City est le deuxième album de Tex Crick et c’est un disque dont il est facile de tomber amoureux, avec ses mélodies, cette voix douce, ces claviers qui n’ont jamais sonné comme ça ailleurs. Écoutez la sublime Peaches & Cream ! Il est donc chaleureusement recommandé. Ce bon vieux Tex a sorti un nouveau single au mois d’août, intitulé Easy Keeper. Toujours chez Mac’s Record Label.
Album : Live In… New York City (Mac’s Record Label)
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