En tournée américaine depuis le début du mois de mai, les Anglaises d’Electrelane qui défendent les couleurs de leur cinquième album, No Shouts, No Calls partent cette semaine à l’abordage de la Côte Ouest des Usa. Deuxième étape aujourd’hui, en images, sur la route de L.A !
(Cliquez sur les images pour les voir en grand format)
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Arrivée à Portland, Oregon, en milieu d’après midi. Avant de filer aux balances au Schnitzer hall à 17h, nous avons quartier libre.
Je pars avec Verity et Mia au Powell’s Bookshop, une des plus grosses librairies du pays. Réparti sur un paté de maisons, cette sorte de Gibert Joseph local possède un nombre de références hallucinantes, des comics aux gender studies en passant par des ouvrages de rock ou de philosophie. Je me rabats sur un exemplaire du Silver Surfer, Mia sur un Borges.
Ensuite, direction The Ace Hotel. On se relaie dans la chambre louée pour la journée, afin de prendre une douche (impossible dans le bus). L’hôtel est génial. Il y a des vinyls et une platine à libre dispo, une télé, on s’y sent comme dans un appartement.
La ville est super agréable, dommage qu’on n’y reste que quelques heures. Mélange de vieux bâtiments en briques, de maisons plus victoriennes et de buildings ultra modernes, Portland a du cachet. Elle est dotée d’une très grosse scène alternative, la plupart des musiciens vivant auparavant à Olympia (berceau des riots girls et d’institutions telles K records), et lassés par sa petitesse, ayant élu domicile ici. Je m arrête boire un café (excellent une fois n’est pas coutume aux states !) et manger un morceau dans un petit café alternatif.
Vers 18 h, Tender Forever et sa copine Heather toquent à la porte du bus. Elles rejoignent le groupe pour le reste de la tournée. Mélanie (Tender Forver) était censée être là dès le début de la tournée, mais des complications de visa l’en ont empêchées. Pour pouvoir venir aux States, un artiste doit en effet obtenir un visa, qui coûte plusieurs milliers de dollars.
Attendant le concert (les filles jouent à 20 h), je papote dans le bus avec Verity et Ros en buvant une bière. Les filles m’en apprennent un peu plus sur la dure condition de « support band» (groupe qui fait la première partie). Le support band doit notamment subvenir à ses besoins, déplacements. Dans le cas d’Electrelane, ces frais sont pris en charge par le label, qui a en l’occurrence jugé que faire la première partie d’Arcade Fire était super en terme d’image et de notoriété. Le label se rembourse ensuite sur les ventes de disques, si celles ci suivent.
20h. Planquée sur le côté de la scène, j’assiste au concert. Les filles jouent fort, le son est super bon. Seul problème : la configuration de la salle. Le Schnitzer Hall est un vieux théâtre, les gens sont tous assis. Pas vraiment idéal pour rentrer dans la musique tripée et nerveuse des Anglaises.
20H45. Fin du show. On remballe tout à toute allure et squatte le bus en attendant de prendre la route à minuit. Billie Ray, notre chauffeur est en train de dormir dans une chambre d’hôtel et va conduire toute la nuit en direction de Los Angeles, à 1300 miles de là. Emma, qui vit une bonne partie de l’année à Los Angeles nous devance en prenant un vol et passer ainsi un peu plus de temps chez elle.
L’ambiance est festive dans le bus. Musique à fond, les filles papotent en buvant des bières avec des connaissances du coin montées dans le bus.
Tender Forever, explosée par le voyage (elle est arrivée le jour même) ne fait pas long feu et rejoint sa couchette. Demain la journée sera longue.
9 am. Je me réveille sur le parking d’un hôtel en plein milieu de nulle part. Martin, le manager (qui s’occupe aussi de vendre les t-shirts après les concerts) a loué une chambre pour la matinée. Avec Ros, Mélanie et Heather nous sprintons jusqu’à la salle de petit déj avant d’aller faire un tour dans la piscine. ça fait un bien fou !
On part ensuite faire deux trois courses dans les supérettes de station service. C’est le Memorial Day aujourd’hui, un des rares jours féries aux Usa. Il est très difficile de trouver un truc ouvert. On fait tout de même le plein de junk food et remonte dans le bus qui repart à 13h pétantes.
Les paysages sont encore une fois hallucinants. Après quelques kilomètres au milieu de terres arides, nous traversons une immense forêt et croisons une montagne enneigée.
Dans le bus chacun s’occupe. Verity lit une bd de Joan Sfar, Mia un roman de Joan Didion, Martin consulte ses mails, pendant que Tony (l’ingé son) mate un film dans le petit salon au fond du bus.
Suite au prochain épisode
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