Impressionnante sur scène, la Française concrétise enfin en studio
Afin de parvenir à l’orée du deuxième album d’Orly Chap, il convient de passer de pierre en pierre e gué des préjugés et autres idées reçues, ce qui change de la démarche mécanique de lapin Duracell de la chanson hexagonale ces temps-ci. Ainsi, de l’offrande faite d’une chanson (Je me souviens de tout) à l’icône Gréco, qui permet de cataloguer la jeune femme membre éminent de la nouvelle génération des talents d’ici, mais pas uniquement. Ainsi, de la collaboration avec le Dyonisos Mike Ponton (il réalise le single Folle dingue), qui déroule les perspectives d’une pop ouverte, inventive, dans laquelle le texte ne se cache plus derrière arrangements ou mignardises sonores, mais ce n’est pas tout. Ainsi, du duo conclusif avec Arno. Ainsi de douze chansons (auxquelles s’adjoint une version pleine de culot du Controversy de Prince), composées au banjo, comme si le Mississippi baignait la Bretagne, mais ce peut être réducteur. Orly Chap ne se résume donc pas, comme une discothèque où cohabitent Alela Diane, les Têtes Raides et Moriarty, ou à une vie dans laquelle se bousculent pertes irréparables et misérables victoires. Enregistré très rapidement, et véritable royaume de l’ukulélé et autres percussions improbables (canettes et cuillères), Ma Lueur clown est à l’image des vers d’Envie de vivre à la métrique bousculée : libre et impertinent.
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