Le Club Soda, laboratoire d’expérimentations du Festival de Jazz de Montréal, ouvrait ses portes aux hip-hopeux de People Under the Sairs, et au poulain du label Grand Central, Aim.
People Under the Stairs veut dire les gens sous l’escalier. Et le premier album de ces gens sous l’escalier s’appelle OST, soit l’abréviation d’Original SoundTrack, qui veut dire bande originale de film.
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Ces gens de dessous l’escalier écriraient donc, en théorie, la B.O. d’une histoire qui se passe entre des cartons, des vieilles godasses et des pneus de vélo. Quelque chose de pas très drôle, quoi. Et bien pas du tout, poutine de tabernac’.
Ces People Under the Stairs, comme on l’a vu au Festival de Jazz de Montréal, sont de véritables furies hip-hop. Venus au Québéc avec une bonne dizaine de titres extraits de leur incroyable disque, ces Californiens un peu dodus ont mis le feu au club Soda.
Bien calés derrière leurs micros, et sur les beats en merisier massif de leur gros DJ, les gars Thes Ones et Double K ont pendant un peu plus d’une heure joyeusement piétiné les jolies plates-bandes de De La Soul, A Tribe Called Quest, Dilated Peoples, et, tiens, même parfois Cannibal Ox.
Canardant leurs petits tubes (Jappy Jap, 8 Is Enuff) le sourire jusqu’aux oreilles, nos trois larrons de la Côte Ouest quittaient définitivement dans l’esprit des Montréalais leur petite vie de dessous les escaliers, qui n’était plus alors matérialisée que par une petite console Nintendo vintage et son Super Mario syndical, posée sur la scène comme ça, pour rigoler.
Pour rigoler, un peu et surtout, avant la venue de Aim, venu lui porter bien haut avec son petit paquet de disques rares et malins les couleurs du grand label mancunien Grand Central Records, havre de ses deux premiers disques : Cool Water Music et Hinterland.
Dans la plus pure tradition des productions maison du label, le briton mélangeait d’un tour de platine les miniatures soul, les productions hip-hop furibardes ou débraillées, et les raretés électro, pour rassembler au milieu du Club Soda une foule de jeunes Québécois et Québécoises venus bouger leurs fesses (parfois très jolies, pour les Québécoises) d’un peu partout, oubliant l’espace d’une petite soirée leur mini-chapelles rap, soul ou electro.
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