A la découverte de Teddy Thompson, fils du mythique guitariste Richard Thompson et auteur d’un premier album plein de jolies chansons.
Teddy Thompson est un nouveau venu, qui joue dans la catégorie des « fils de » : le bonhomme est, en effet, le fiston de Richard Thompson, guitariste de renom, connu pour quelques albums essentiels, dont une poignée commis en compagnie de Fairport Convention, fleuron du folk-rock britannique du début des années 70.
Pourtant, on ne s’intéresse pas à Teddy uniquement à cause son père : le rejeton a commis un premier album digne d’intérêt, quasi lyrique, et plein de qualités, c’est-à-dire de chansons qui méritent le détour.
On l’a rencontré il y a quelques temps, dans son hôtel parisien : Teddy revenait d’une soirée arrosée, passée dans les bars de la capitale. D’où les lunettes noires, et le mal de crâne.
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Comment qualifierais-tu ton premier album ?
Teddy Thompson : Il est génial !
Mais encore
Je ne sais pas’ Quel est son titre déjà ?? C’est de la pop, je crois.
C’est quoi la pop pour toi ?
Ben ça Squeeze, Radiohead, Supergrass, de la brit pop quoi.
C’est pas plutôt rock ?
Oui, peut-être. C’est plus quelque chose comme de la folk pop
De la folk pop ?
Ou de la pop folk.
Oui, ou du folk rock’n pop Qui joue dessus ?
Les musiciens du producteur Joe Henry, Jon Brion, que l’on retrouve à la guitare sur le dernier album de Fiona Apple et sur le premier album de Rufus Wainwright, et mon père, qui joue sur quelques morceaux.
Tu n’as pas de groupe ?
Non, juste des musiciens de session. C’est un album très différent de ce qui sort aujourd’hui. On a enregistré très vite, en live, sans ordinateur ni boîte à rythme.
Le résultat te plaît ?
Oui, c’est ce que je voulais. Mais ça va perturber ceux qui cherchent des boucles ou des samples, Les gens s’étonnent même qu’un jeune comme moi sorte un premier album sans beats pour dance-floor.
C’est presque une démarche tournée vers le passé ?
? Je préfèrerais « classique »? Mais ça peut aussi rafraîchir les esprits. C’est un album qui ne se livre pas à la première écoute, qui demande du temps pour entrer dedans, justement parce qu’il ne sonne pas très moderne. Ça ne gueule pas, ce n’est pas up-tempo. C’est même un peu déprimant parfois, mais il y a quand même une humeur, pas exactement de l’humour, mais un ton assez glissant sur certains titres.
Un peu pince-sans-rire ?
Exactement. Cet album est un instantané de ce que j’étais quand je l’ai fait en février dernier. Rien de plus. J’espère que c’est un bon album mais de toute façon d’ici deux ans j’en ferai un autre, qui sera encore représentatif de ce que je suis à un moment donné de ma vie. Ça n’a donc rien de définitif.
Je ne pense pas avoir eu une envie claire et distincte de devenir musicien professionnel. Je n’ai pas eu à me battre. J’ai fait des démos pour m’entraîner, m améliorer, ça a plu et ça a été assez vite pour moi. Je n’ai pas passé des années à imposer ma musique ou à me sentir rejeté. Je ne me suis pas réveillé un jour en me disant « ça y est : je suis musicien » ; c’est juste arrivé?
Quels sont tes 5 albums préférés ?
Dans le désordre, Famous Blue Raincoat : Leonard Cohen chanté par Jennifer Warren, un album étonnant. Le troisième album de Crowded House : Woodface. Sweetheart of the Rodeo des Byrds. Tout Hank Williams, et London Calling des Clash.
Qu’est-ce qui te plaît chez eux ?
J’y vois tous mes manques : sur scène, c’est mon exact opposé : ça doit être drôle de pouvoir sauter comme ça dans tous les sens tout en chantant
Pourquoi, comment te sens-tu sur scène ?
Je me sens bien mais je ne peux vraiment pas chanter, jouer et gesticuler en même temps. Le souffle ne suit pas’
Faut s’entraîner !
En fait, il faudrait que la musique soit sur bande :-))
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