Glen Johnson de Piano Magic a un trou dans le coeur de la taille d’une fille. Il construit son troisième album Low birth weight comme un disque de Locust ou This Mortal Coil, demande à d’autres de vivre des aventures à sa place. Il abandonne ses chanteuses dans des tourbillons de guitares, les laisse reprendre […]
Glen Johnson de Piano Magic a un trou dans le coeur de la taille d’une fille. Il construit son troisième album Low birth weight comme un disque de Locust ou This Mortal Coil, demande à d’autres de vivre des aventures à sa place. Il abandonne ses chanteuses dans des tourbillons de guitares, les laisse reprendre bruyamment leur souffle. Elles déchaînent les tourbillons électroniques sur un claquement de doigts, chantent pour elles-mêmes au son de la pluie qui tombe. C’est la présence des hommes qui apaise ce disque tendu, qui atteint alors des sommets de pop électronique en haut desquels on salue des Tarwater enfin égalés. Simon des Bitter Springs et l’inattendu Peter Astor égrènent des mots qui parlent du temps qui passe pendant qu’une guitare virtuose et de légers rythmes électroniques plaquent quelques échos sur du vide. Digne héritier de ce que les marges de la pop britannique comptent de meilleur de My Bloody Valentine à Joy Division en passant par les rythmes et sons des meilleurs pionniers électroniques , Low birth weight restera sans doute le plus grand monument de différence pop de l’année, parce que sensuel et possédant un réel sens de ce que doit être le drame en musique pop.
Mark Tranmer de Gnac a dû visionner sa cassette de Jeux interdits en boucle pendant l’enregistrement de son premier album, Friend sleeping. Non content d’avoir piqué le riff sur lequel toute petite tête blonde apprend un jour à tripoter le manche de guitare sur son titre Balcony, le voilà qui use de tous les canons du romantisme dans ce que le thème peut avoir de plus simple comme mode d’expression. Sincère admirateur de l’enfance, l’ex-guitariste de San Christopher transforme des petits riens en montagnes d’émotion. Il repousse les limites de la gentillesse dans la pop jusqu’à des niveaux inégalés en ayant recours à toutes les astuces de trente ans de musiques de film français celles de Georges Delerue en premier. Il arrange de petites notes de piano synthétique avec son jeu de guitare hérité de Durutti Column. Si pas mal de musiciens tels Mouse On Mars, Isan ou Plone rigolent avec la naïveté de l’enfance, font sourire avec des petits détails scabreux, Gnac présente une jeunesse idéale, peint du sucre et de gros halos roses autour des images qu’il veut nous mettre dans la tête.
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