Lorsqu’on a aimé d’amour fou les messieurs de Blur, lorsqu’on a su, sur la carte d’Angleterre, situer Colchester, lorsqu’on a considéré le riff baggy-baggy de There s No Other Way comme un élément important de la vie, lorsqu’on a écouté mille fois You’re So Great ou Coffee & TV, lorsqu’on a dit que les lunettes […]
Lorsqu’on a aimé d’amour fou les messieurs de Blur, lorsqu’on a su, sur la carte d’Angleterre, situer Colchester, lorsqu’on a considéré le riff baggy-baggy de There s No Other Way comme un élément important de la vie, lorsqu’on a écouté mille fois You’re So Great ou Coffee & TV, lorsqu’on a dit que les lunettes rectangulaires, oui, c’était super, eh bien ça fait un peu mal de dire du mal de Graham Coxon. Aussi se contentera-t-on de dire de son nouvel album Love Travels at Illegal Speeds qu’il est globalement moyen, pas affreux mais juste bon à réveiller la subjectivité des vieux fans de la troupe d’Albarn, contents d’avoir des nouvelles, une fois tous les deux ans, de leur guitariste regretté.
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L’album s’ouvre sur un dispensable Standing on My Own Again, et il faut attendre quatre titres de punk-rock confus pour entendre, enfin, un morceau correct : avec You & I, Coxon fait du Coxon classique, comme il en faisait à l’époque de Modern Life Is Rubbish ? ce n’est pas n’importe quoi, ça veut dire quelque chose. Plus tard, on pourra également saluer la jolie ballade Don’t Believe Anything I Say et applaudir See a Better Day, dernier et meilleur titre de l’album. Du reste, on ne retiendra pas grand-chose, si ce n’est la sensation d’écouter les demos brouillonnes d’un vieux fan de Weezer ? touchantes si elles avaient constitué un premier disque, presque agaçantes quand on sait qu’il s’agit du sixième. Lorsqu’on compare ? et bah oui ? avec les projets perso de Damon Albarn, on dit tous : Il n’y a pas photo !?
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