Savant mais ludique, le retour classe du producteur californien.
On ne dit pas merci au trip-hop ni au hip-hop abstrait de la fin des années 90. Leur descendance, tellement proche de la formule du somnifère, avait fini par nous éloigner des nouveaux producteurs qui tentaient d’y surnager. Le Californien Alfred Darlington démontre qu’il y avait une vie excitante après ce qu’on pensait être d’horribles culs-de-sac. Nommé “Dédale”, d’après la figure de la mythologie grecque et le héros de James Joyce, il appartient à cette famille qui se trouve à la lisière du hip-hop (Prefuse 73, Ammoncontact ou Busdriver avec qui il a travaillé) et des musiques électroniques, comme le prouve une discographie passée par les labels Plug Research et Mush. Après son excellent Denies the Day’s Demise de 2006, il démontre une nouvelle fois que la recherche cérébrale dans la musique peut aussi s’accompagner d’une approche ludique. L’album démarre dans la gaieté et l’énergie d’un disque de The Go! Team (Fair Weather Friends) et se souvient que Daedelus a joué dans des groupes rock, jazz et ska.
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Il en a gardé un goût pour une certaine audace dans le métissage des genres et pour l’envie de retrouver ces plaisirs avec son seul sampler. Make It So sonne ainsi comme le morceau d’un étrange groupe de soul synthétique des années 80, quand le reste de l’album semble offrir toutes les pistes possibles et imaginables que la technique et le cerveau détraqué de Daedelus sont capables d’inventer. Comme de lancer ses synthés excités à l’assaut de Hrs:Mins:Secs. “Love to Make Music to est le souvenir imaginaire d’un temps qui n’a jamais existé. C’est mon album de drogue et d’amour, qui remonte au temps où j’ai pour la première fois entendu de la musique de rave à Londres.” Tout s’explique.
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